ZOOM sur les dinosaures :

Iguanodon

Nom : Iguanodon

Signification : Dent d'iguane

Taille : 9 mètres de long

Poids : 4 à 5 tonnes

Groupe : Ornithopodes

Famille : Iguanodontidés

Epoque : Crétacé inférieur, moyen et supérieur (137 à 97 ma)

Régime alimentaire : Herbivore

Répartition : Etats-Unis (Utah), Europe (France, Angleterre, Espagne, Belgique, Allemagne et Roumanie), Asie (Mongolie), Afrique (Tunisie)

Date de sa découverte : 1825 par Gideon et Marie Mantell

        Cet animal a su adapter une faculté d'adaptation inégalée par autre dinosaure. Il vécut très longtemps (40 millions d'années) après Camptosaurus (46 millions d'années), et il est très répandu. En effet, il est présent sur tous les continents, et en particulier en Europe. C'est aussi l'une des premières découvertes de dinosaure. Il a été découvert en 1820. Lorsqu'on vit la griffe du pouce d'Iguanodon, on crut d'abord qu'il s'agissait d'une corne. Il fut alors représenté comme un animal lourd et imposant, possédant une corne sur le museau, rappelant celle de Cératosaurus. Mais c'est plus tard que l'on s'aperçut qu'il s'agissait du pouce des pattes antérieures d'Iguanodon. En fait, son pouce n'était qu'une griffe. Celle-ci servait à se défendre.

        Sur quatre ou deux pattes ? La queue d'Iguanodon était droite et assure un contrepoids à l'arrière du corps. la colonne vertébrale se tient plutôt à l'horizontale. Iguanodon se déplaçait sur ses quatre pattes. Les mains ont une structure adaptée, avec les trois doigts du milieu puissants et protégés par des sabots. Iguanodon pouvait aussi se dresser sur ses pattes postérieures.

        Les mâchoires d'Iguanodon étaient puissantes et ses dents pouvaient facilement broyer les plantes. Son bec corné pouvait arracher les feuilles. Il avait de nombreuses dents qui formaient deux rangées parallèles, qui, quand elles se fermaient, s'ajustaient. Il avait des poches musculeuses dans les joues qui servaient à conserver la nourriture dans la bouche mâchée une première fois, qu'il renvoyait de nouveau vers les dents pour un nouveau broyage.

 

ZOOM :

Le "père fondateur" :

        Iguanodon a été le "père fondateur" des dinosaures, non pas dans le sens d'ancêtre commun, mais plutôt dans celui de leur compréhension scientifique. En 1825, Iguanodon devenait le second dinosaure à être nommé et il faisait partie des trois animaux qui ont permis au paléontologue sir Richard Owen de définir le concept de "Dinosauria" en 1842. Depuis lors, les études et les reconstitutions d'Iguanodon ont joué un très grand rôle dans l'avancement de nos connaissances sur les dinosaures.

 

Les différentes reconstitutions d'Iguanodon depuis sa découverte

Ancienne reconstitution datant de 1853 environ

Autre reconstitution plus récente

Reconstitution actuelle en 3D

La découverte d'Iguanodon :

        Iguanodon habitait une zone très étendue pendant le Crétacé inférieur : Europe, Amérique du Nord et du sud, et Mongolie. Les premières découvertes de ce fossiles ont été faites à Wealden Rocks, dans le sud de l'Angleterre, des roches qui se sont formées dans une succession de lacs peu profonds et d'estuaires. Les tout premiers vestiges furent des dents ressemblant à celles d'un iguane, d'où son nom. Au fur et à mesure que ses os étaient mis en lumière, des chercheurs ont à peu près reconstitué ce dinosaure comme un grand quadrupède herbivore, une sorte de rhinocéros reptilien. Mais ils ont placé sur le bout du nez de l'Iguanodon une grande corne osseuse trouvée avec d'autres parties du squelette, ce qui est devenu la plus célèbre erreur de toute l'histoire de la paléontologie. Cette première reconstitution a aidé à renforcer l'impression que les dinosaures étaient des animaux pesants et lourds. Une perception que nous savons aujourd'hui erronée. Et il a fallu le fossile le plus remarquable de tous les temps pour enterrer ce stéréotype. En 1878, les travailleurs d'une mine de charbon du sud de la Belgique ont déterré un grand os plein de ce qu'ils pensaient être de l'or. L'or devint celui des "maudits" (ou pyrite), mais l'éventualité d'un trésor leur fit faire des fouilles supplémentaires et conduisit à la découverte de squelettes de dinosaures. Après trois années, les squelettes complets de 31 Iguanodon avaient été retrouvés, c'était à l'époque les fossiles de dinosaures les mieux préservés. Des études de ces spécimens ont montré que, loin d'être un quadrupède lourd et pesant, Iguanodon était relativement léger pour son immense longueur et pouvait se dresser sur ses pattes arrière. Ces squelettes ont aussi montré l'emplacement de la fameuse pointe osseuse. En fait, il y en avait deux, une sur chaque pouce.

Un siècle plus tard :

        Près d'un siècle après ces événements, Iguanodon et d'autres grands Ornithopodes tels les Hadrosauridés ont été reconstitués plutôt comme d'immenses kangourous, se tenant debout sur leurs pattes arrière, la tête haute et la queue s'étirant le long du sol. Et ce n'est pas avant les années 1970 que de nouvelles études ont révélé qu'Iguanodon marchait parfois à quatre pattes, mais qu'il se tenait probablement sur ses pattes arrière pour se déplacer rapidement et courir. Comme chez les Ornithopodes, son épine dorsale était soutenue par de grands tendons ossifiés autour du bassin mais disposés en forme de treillage, plutôt que parallèles comme chez les autres espèces du genre.

        Les mâchoires et les dents d'Iguanodon en faisaient un herbivore efficace. De plus, un grand nombre de dents étroites et remplies étaient très bien adaptées pour pulvériser les végétaux durs, la surface supérieure de chaque dent étant large et striée. Les os de la mâchoire qui tenaient les dents bougeaient vers le haut et l'extérieur quand l'animal mâchait, permettant ainsi aux dents de se frotter les unes contre les autres et de contribuer à l'efficacité de cette action. La même disposition a été observée chez un grand nombre d'autres Ornithopodes.

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