L'histoire de la Terre et de la vie

Dossier de Quentin Coray

 

 

[avant le Précambrien]    [le Précambrien]    [le Cambrien]    [l'Ordovicien]    [le Silurien]    [le Dévonien]    [le Carbonifère]    [le Permien]    [l'extinction Permo-Trias]   [le Trias]    [le Jurassique]    [le Crétacé]   [l'extinction Crétacé-Tertiaire]    [le Paléocène]    [l'Eocène]    [l'Oligocène]    [le Miocène]    [le Pliocène]    [le Pléistocène]    [l'Holocène]

 

L'histoire d'une galaxie et d'une planète :

 

        Il y a 10 milliards d'années environ, alors que l'univers n'a "que" 3,7 milliards d'années et est encore jeune, se forment les La naissance d'une galaxiegalaxies de l'Amas Local, comprenant la Voie Lactée. Ainsi, presque sept milliards d'années plus tard, naît la Terre. A cette époque, au tout début du Précambrien, à l'Hadéen inférieur (4600-4250 ma), la Terre ressemblait à ce que la lune est actuellement : une petite planète grise rocheuse criblée de cratères.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le développement de la Terre :

 

Suite à l'impact d'une météorite géante, la croûte terrestre céda, les volcans se réveillèrent et déversèrent des torrents de lave. Des éclairs frappent le sol. Une première atmosphère se crée.        Au début, la Terre était inhabitable et ressemblait à la lune. Une météorite géante heurta la Terre, faisant céder la croûte terrestre, et sortir le magma. L'explosion rejeta des poussières dans l'espace, qui, sous l'effet de la gravité terrestre, vont se regrouper, créant la lune. Sur terre, la chaleur intense et les océans de lave empêchaient la condensation de l'eau. Par contre, les volcans jouèrent un rôle-clé pour le développement de l'atmosphère. Ainsi, grâce à la fumée des volcans, une première atmosphère d'origine volcanique se forma.

 

Celle-ci était composée d'eau, d'hydrogène, de dioxyde de carbone (CO²) et d'autres gaz. Même si elle est considérée comme une atmosphère, les conditions pour que la vie apparaisse ne sont pas encore réunies. Pour ce faire, il faudrait de l'eau, une température stable et moyenne et de l'oxygène.

 

 

 

 

       Pour que ce phénomène aie lieu, il fallut attendre le milieu de l'Hadéen moyen (4250-4100 ma). A cette époque, il y a 4 milliards d'années, une atmosphère de deuxième génération se forma. Le dioxyde de carbone ne peut plus échapper à la gravité terrestre : il forme une couverture qui piège la chaleur. On appelle cet effet l'effet de serre, une sorte de couverture qui retient la chaleur afin de garder une température stable. Par contre, l'hydrogène est assez léger pour échapper à la gravité, laissant de la place à l'oxygène.

      Une pluie d'une centaine de millions d'années crée les océans. De gigantesques orages tonnent et les éclairs illuminent le ciel.Enfin, la surface terrestre se refroidit au-dessous de 100°C, température idéale pour la formation de molécules complexes.

        Il y a 3,5 milliards d'années, à l'Archéen inférieur (3800-3200 ma), la surface de la Terre atteint une température d'équilibre de 23°C. Auparavant, une gigantesque pluie d'une centaine de millions d'années forma les océans, qui apportèrent la vie. La vie apparut en fin d'Hadéen moyen, il y a 3,8 milliards d'années, c'étaient de petits organismes unicellulaires nommés procaryotes. Donc, il y a 3,5 milliards d'années, des formes de vies unicellulaires (à une cellule), comme les radiolaires (ci-dessous) se développèrent sous l'eau. Certaines absorbent les consommateurs de CO² et produisent du méthane et du CO². D'autres absorbent le CO² et produisent de l'oxygène et du Carbone.

 

        Enfin, en fin d' Archéen supérieur (2800-2500 ma), et au tout début du Protérozoïque (2500-550 ma), il y a 2500 ma, se forme une atmosphère de troisième génération. Le méthane piège l'oxygène, le CO² et la chaleur. La température de la surface terrestre est de 23°C. Ainsi, la vie continua à évoluer jusqu'à la fin du Précambrien, lors du Protérozoïque.La Radiolaire, organisme unicellulaire du Précambrien.

 

        On peut en conclure que l'évolution de l'atmosphère et de la Terre fut longue. Il ne fallut cependant seulement 100 millions d'années pour qu'une atmosphère se crée. Il fallut 1 milliard d'années pour que la température soit stable et correcte. Et il fallut 2 milliards d'années pour qu'une atmosphère comme la nôtre apparaisse.

 

 

 

L'évolution de la vie et des continents lors du Précambrien :

 

        Depuis le début de la séparation des continents, la Terre a beaucoup changé. Il y a 1,1 milliard d'années, les continents étaient rapprochés. Mais le sol était nu et désert. Par contre, les eaux pullulaient d'organismes microscopiques.Comme le montre cette image du globe il y a 1,1 milliard d'années. Au départ, ils ne devaient former qu'un seul et unique continent, on peut le démontrer car ils sont ici très rapprochés. A cette époque, au Protérozoïque moyen (1450-1000 ma), les continents étaient inhabités, nus et tristes. Mais les océans étaient peuplés d'animaux plus évolués que les premiers organismes unicellulaires. La période d'évolution véritable des animaux se situe au Protérozoïque supérieur (-1000-500 ma). Par exemple, un animal nommé Dickinsonia, animal segmenté de 13 cm, prouvait une hausse de taille conséquente à la fin du Précambrien. Il est présent dans les faunes australiennes du Vendien (dernière période du Paléozoïque et du Précambrien, qui date de 600 à 550 ma). Certains experts pensent que Dickinsonia était un ver au corps aplati. D'autres suggèrent qu'il s'agit de coraux au corps mou. un expert a même dit que Dickinsonia et d'autres fossiles analogues étaient en fait des lichens.

 

        Donc l'évolution des animaux fut longue mais significative lors du Vendien. Ce qui n'empêcha pas une diminution des tailles au début du Cambrien (-550-500 ma).

 

 

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Le Paléozoïque :

 

  1.     Le Cambrien (550-500 ma)

 

        Le Paléozoïque est une époque très importante pour l'évolution de la vie qui s'étend de 550 à 250 ma, soit sur 300 millions d'années.Anomalocaris, le titan du Cabrien Au départ, les animaux étaient petits.Pikaia, un petit Céphalocordé du Cambrien moyen, qui vivait il y a 535 ma, et qui a été retrouvé dans les schistes de Burgess, au Canada. Des petits animaux à carapaces comme les Trilobites déjà apparus au Vendien et le petit Céphalochordé (famille également connue sous le nom d'Acraniates) Pikaia ne vécut qu'au Cambrien. Ce petit invertébré ne mesurait que 5 centimètres et vivait il y a 535 ma, au Cambrien moyen. La qualité de préservation des schistes de Burgess est si grande que l'on a même retrouvé des tissus sur le fossile de Pikaia. C'est le plus vieux chordé connu, c'est donc, en quelque sorte, l'un de nos ancêtres. Mais le Cambrien fut une époque de forte diversification d'embranchements évolutifs. Ainsi, la plupart des grands embranchements d'animaux actuels proviennent du Cambrien. Un de ces exemples est le curieux Anomalocaris (ci-contre), de deux mètres de long, ressemblant davantage à un poisson qu'à un trilobite. Il possédait une petite carapace, mais la plupart de son corps n'était pas protégé. Il possédait deux "trompes" qui lui servaient de mâchoire, et, pour la première fois, des yeux, ce qui fait de lui un bond dans l'évolution.

 

Un autre bond est l'apparition des poissons. En effet, les poissons sont dotés d'une colonne vertébrale, mais surtout, d'un cerveau. Ce poisson se nomme Haikouichthys. Il mesurait 2,5 cm de long et était l'un premiers animaux à posséder un cerveau primitif. Cet animal est le plus grand bond évolutif du Cambrien.

 

Quant aux continents : ceux-ci s'étaient séparés et un grand océan nommé Iapetus recouvre la moitié du globe. Le Gondwana (à gauche et à droite sur le globe), occupe quasiment la moitié du globe.

        Les continents s'écartent. Le Gondwana recouvre le Sud-ouest et le Sud-est du globe tandis que l'océan Iapetus recouvre plus de la moitié du globe.

 

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  1.     L'Ordovicien (500-437 ma)

 

        Ensuite vint l'Ordovicien (500-437 ma). Nautilus, le plus grand prédateur et animal de son époque, l'Ordovicien. Sa longue coquille en pointe protégeait son corps mou. Il attrapait ses proies grâce à ses tentacules et les broyait avec son bec corné.Cette époque marqua l'apparition de céphalopodes évolués tels le Nautilus. Ceux-ci pouvaient atteindre 4 mètres, Ce qui prouve une augmentation visible de la taille. Ainsi, l'Ordovicien fut aussi marqué par l'apparition des poissons comme Arandaspis (ci-dessous). Arandaspis, un des tous premiers poissons, datant de l'Ordovicien supérieur (458-437 ma). Il ne possédait pas de nageoires ni de mâchoires. Il devait donc sucer les petites particules microscopiques du fond des océans ou le plancton qui se trouvait à la surface.Ces premiers poissons, les Hétérostacés, furent les premiers poissons à évoluer. Sans aucun doute possible, le premier date de l'Ordovicien inférieur (500-480 ma), d'il y a 500 ma. Ces premiers poissons n'avaient pas de mâchoires ni de nageoires paires pour se stabiliser dans l'eau. Attraper des proies et les manger aurait constitué pour eux un problème. Ils ne dépassaient que rarement les 30 cm de long. Promissum, un Conodonte, mesurait 40 cm de long. Il ne pouvait que sucer les particules de nourriture situées sur le fond ou du plancton en surface. Nautilus se nourrissait de scorpions de mer, qui pullulaient dans les mers Ordoviciennes. Il possédait une longue coquille finissant en pointe qui servait à protéger son corps mou. Il n'y avait pas plus grand prédateur que lui à l'époque.

 

        A l'époque, le sol était triste, rocheux, nu. L'air qu'on pouvait y respirer; était principalement composée de CO². Ce gaz plus lourd que l'air n'est pas bon pour les poumons, donc, cette atmosphère étaitLe Gondwana continue sa dérive. Un petit archipel d'îles écartées les unes des autes se trouvent au centre du globe. L'océan Iapetus recouvre la quasi-totalité de l'hémisphère Nord. irrespirable. Les jours, du fait que la Terre tourne plus vite, ne duraient qu 21 heures. Lors de l'Ordovicien, de petites îles qui deviendront l'Europe, la Chine, la Sibérie et l'Amérique du Nord, formaient un archipel écarté de petites îles. Sinon, un gigantesque continent, le Gondwana, déjà apparu au Précambrien, occupe quasiment la moitié de la surface terrestre. L'océan Iapetus recouvre quasiment tout l'hémisphère nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  1. Le Silurien (437-410 ma)

        Le Silurien est le premier âge d'or des poissons (Climatius,  Jamoytius, etc...) et l'arrivée des plantes évoluées (Cooksonia hemisphaerica). Les continents gagnent le centre du globe et se réunissent peu à peu, faisant disparaître les anciens archipels (Europe, Sibérie, Chine, Amérique du Nord...). L'Océan Iapetus compose toujours la majeure partie du globe (voir document ci-contre © http://jan.ucc.nau.edu). Cet océan était peuplé de poissons qui ressemblaient de plus en plus aux poissons actuels. La seule différence c'est qu'ils n'avaient pas de mâchoire et devaient sucer le plancton à la surface ou en profondeur pour se nourrir (voir document ci-contre représentant Birkenia : © http://kawa3104.hp.infoseek.co.jp).

 

        Quant aux plantes, elles commençaient à apparaître. L'une d'elles est Cooksonia hemisphaerica (document ci-dessous © http://www.carlwozniak.com), plante vasculaire sans feuilles ni racines, juste composées de tiges cylindriques se ramifiant en divers points de leur longueur. De petits "châpeaux" portant des spores étaient situés à l'extrémité des tiges. Il s'agissait d'une petite plante, en effet, elle ne dépassait pas les 10 cm de haut. Des fossiles de cette plante ont été retrouvés dans le sud de l'Irlande. Par contre, une plante proche des lycopodes existait à le même époque : Baragwanathia longifolia, mesurant environ 25 cm de haut. Cette plante était relativement complexe pour son époque. Les tiges étaient couvertes de courtes feuilles, lui donnant l'aspect d'une peluche.

 

        D'autres végétaux existaient à l'époque, mais ils vivaient dans la mer : ce sont les lys de mer. C'est le nom couramment donné aux crinoïdes. Il en existe actuellement, mais moins qu'à cette époque. Les crinoïdes sont ancrés au fond grâce à un long pied cylindrique. L'animal capture le plancton et autres particules en suspension grâce à ses tentacules. Un de ces crinoïdes et Sagenocrinites, petit lys de mer qui vivait en Europe et en Amérique du Nord.

 

        Il existait aussi d'autres formes de vie au Silurien, par exemple les fameux scorpions de mer. Parmi ceux ci existait Pterygotus (document ci-contre © BBC). C'était l'un de leurs plus gros représentants. En effet, il pouvait dépasser la taille d'un homme. Les scorpions de mer sont composés de deux parties : le prosome (l'avant portait la bouche, deux grands yeux, deux petits yeux et six paires d'appendices), et l'opisthosome, très long (l'arrière), fait de 12 segments constituant une carapace : les tergites. Pterygotus possédait des palette à l'arrière de ses pattes en guise de rames, lui permettant de nager. Les grands yeux de ce scorpion de mer lui servaient à repérer les petits poissons cuirassés qui bougeaient au loin, sur les fonds vaseux de la mer. Ensuite il amorçait une accélération brusque en agitant violemment son telson de haut en bas. Ensuite, il enserrait sa proie entre ses pinces dont la paroi interne était couverte d'épines. Grâce à ces pinces tranchantes et puissantes, il broyait sa proie qu'il apportait à sa bouche, située sous le prosome et entre les pattes locomotrices.

 

        Ainsi la faune des mers commença à se diversifier petit à petit.

 

 

 

 

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  1. Le Dévonien (410-355 ma)

        Le Dévonien est l'âge d'or des poissons, mais surtout des poissons cuirassés (Dunkleosteus, ci-dessous), et des requins (Stethacanthus, ci-dessous). C'est aussi l'époque des premiers amphibiens (Ichtyostega, ci-dessous, Acanthostega, Ventastega...). Mais il ne fut pas seulement marqué par la diversification de la faune marine, c'est aussi l'expansion des végétaux terrestres. En effet, cette époque marque l'apparition des lycopodes (fougères), comme Archaeopteris, ci-dessous.

 

        Au Dévonien, les continents se rapprochent pour ensuite se rassembler afin de constituer la Pangée, qui se forme dès le Carbonifère. Les continents sont surtout présents dans l'hémisphère austral.

 

        Donc, comme cité ci-dessus, le Dévonien est l'âge d'or des poissons. Les poissons cuirassés continuèrent leur évolution (qui commence dès l'Ordovicien). Ils grandirent énormément durant cette évolution. EN effet, comparé aux premiers poissons comme Haikouichthys (du Cambrien) et Arandaspis (Hétérostacé de l'Ordovicien) qui mesuraient respectivement 5 et 15 cm, Dunkleosteus est un titan avec ses 10 mètres de longueur. Contrairement à ce que son apparence montre, Dunkleosteus est un poisson sans dents. En effet, ses "dents" sont des excroissances osseuses qui lui permettaient de broyer tout ce qu'il saisissait dans sa mâchoire. Comme la majeure partie de la faune aquatique dévonienne était composée de poissons cuirassés, Dunkleosteus devait régurgiter la cuirasse de sa proie, qu'il ne pouvait pas digérer. Mais d'autres animaux vivaient en compagnie de ce monstre. Par exemple, un requin étrange du nom de Stethacanthus, partageait son territoire avec lui. Il mesurait environ 2 mètres de long. Mais le plus étrange chez ce requin est cette excroissance placée sur son dos. Mais seuls les mâles en avaient, ce qui nous laisse suggérer qu'il s'agissait d'un signal sexuel.

 

        Mais il n'y a pas eu que des animaux aquatiques à cette époque, en effet, les amphibiens apparurent à cette époque. Certains étaient aquatiques (Acanthostega), mais d'autres pouvaient marcher sur la terre ferme, comme le célèbre Ichtyostega. C'était un petit amphibien semi terrestre primitif. Il possédait huit doigts à chaque pattes, tous reliés par une membrane de peau, ce qui transformait ses pieds en sortes de palmes. Mais les pattes d'Ichtyostega étaient relativement courtes, ce qui ne lui permettait pas de marcher correctement. Il était meilleur nageur. Mais ses descendants auront des pattes plus longues qui leur permettront de marcher plus facilement.

 

            Quant à la végétation, il faut noter que le Dévonien est la première époque des lycopodes géants. Archaeopteris en est un bon représentant. C'était un lycopode géant de 20 mètres de haut. C'est l'une des premières plantes à atteindre une telle taille. On a longtemps cru que son tronc ligneux appartenait à une autre espèce nommée Callixylon.

 

        Toutefois, on remarque une incroyable évolution entre les plantes du Silurien et du Dévonien. En effet, les plantes du Dévonien possèdent un tronc en bois, alors que les plantes plus primitives possédaient des tiges. Deuxième point : les lycopodes du Dévonien possèdent des feuilles, contrairement à Cooksonia qui n'en possédait pas, tandis que les "feuilles" de Baragwanathia étaient trop primitives pour être considérées comme telles. Enfin troisième point : les plantes dévoniennes possèdent des racines souterraines qui leur permettent de capter l'eau souterraine et les substances nutritives contenues dans la terre. Et ces lycopodes atteignirent de telles tailles grâce à leur capacité de faire pousser leur tige mais aussi d'augmenter leur épaisseur.

 

        C'est alors que les lycopodes commencèrent leur âge d'or, et que les animaux conquirent la terre, mais aussi bientôt les airs.

 

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  1. Le Carbonifère (355-295 ma)

        Le Carbonifère est certainement connu grâce à l'énorme prolifération des lycopodes géants (Cordaites, Lepidodendron...), apparus au Dévonien. Cette époque marque aussi l'apparition des premiers reptiles mammaliens qui connaîtront leur âge d'or au Permien et au Trias.

 

        Il y a 300 millions d'années (Pennsylvanien), les continents commencent à se regrouper en un seul super-continent : la Pangée. Cette époque marque aussi la première apparition d'une glaciation au niveau du pôle sud. Cela n'était jamais arrivé auparavant. Les continents commencent peu à peu à  prendre de l'ampleur et commencent à recouvrir les océans.

 

        Le Carbonifère connaît aussi l'origine des amniotes, qui sont des vertébrés dont les embryons sont contenus dans une membrane imperméable. Nous connaissons deux grands lignées de reptiles qui sont classés dans les amniotes : les synapsides, ou reptiles mammaliens, qui donneront naissance aux mammifères; et les sauropsides qui ont engendré tous les autres groupes de reptiles et les oiseaux. L'un des plus grands animaux terrestres de l'époque s'avérait être un synapside de 3 mètres de long nommé Ophiacodon (ci-dessous : © http://kawa3104.hp.infoseek.co.jp). On voit bien que les reptiles commencent à proliférer et à prendre le dessus sur les autres groupes. Mais ces reptiles devaient redouter d'autres monstres : les arthropodes et les insectes. En effet, les araignées, les mille-pattes et les libellules étaient des titans à l'époque. Par exemple, les araignées pouvaient atteindre 2 mètres, les libellules, 1 mètre d'envergure et les mille-pattes jusqu'à 5 mètres. Mais contrairement à ce que nous pourrions penser, les mille-pattes étaient herbivores à l'époque, et ne représentaient donc aucun danger pour les reptiles. Par contre les petits reptiles comme Petrolacosaurus devaient se méfier des araignées géantes ainsi que des libellules, qui pouvaient aisément les tuer. Ainsi reptiles et arthropodes se disputaient la place de dominants dans les vastes forêts du Carbonifère.

 

        Mais il n'y avait pas seulement les arthropodes qui atteignaient des tailles mesurées, les lycopodes faisaient de même, et cela depuis déjà plusieurs dizaines de millions d'années. Les fougères géantes de l'époque pouvaient atteindre de 30 (Cordaites [ci-contre : © http://www.ucmp.berkeley.edu]), à 40 mètres (Lepidodendron). Par contre, les prêles, encore récentes, n'atteignaient "que" 15 mètres de haut (Calamites). Dans ces forêts de lycopodes et de prêles se trouvaient des marécages et des deltas qui constituaient un bon habitat pour les reptiles de l'époque. Et ces eaux devaient être une bonne source pour les plantes : eau, substances nutritives, etc... Peut-être cela favorisait-il leur développement ? Par contre, tout orage pouvait représenter un danger extrêmement important pour les arbres et les animaux habitants de ces forêts. En effet, il suffit d'un éclair heurtant un arbre pour que tous les autres brûlent, créant d'énormes incendies qui ravagent les paysages.

 

        En tout cas, le Carbonifère représente la diversification des plantes : par exemple l'apparition des gymnospermes comme les conifères et les cycas. Mais vers la fin de la période, les vastes plaines inondables de l'Europe et de l'Amérique du Nord rétrécirent avec l'assèchement du climat. Peu à peu, les lycopodes furent remplacés par les fougères communes et les fougères ptéridospermées venues d'habitats plus arides.

 

        Alors, il y a 295 millions d'années, commence une nouvelle époque, au climat plus sec et plus aride : le Permien.

 

 

 

 

 

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  1. Le Permien (295-250 ma)

        Le Permien constitue l'âge d'or des reptiles mammaliens ainsi que la fin du Paléozoïque. A cette époque, le climat s'assèche et devient en majorité aride, les animaux doivent donc s'y adapter.

 

        Ce n'est qu'à partir de cette époque que le terme "Pangée" peut-être utilisé pour nommer le super-continent qui vient d'apparaître. Nous pouvons remarquer à l'ouest du continent un désert, le premier rencontré jusqu'alors. Ceci prouve la tendance à la sécheresse et à l'aridité. Toutefois, cela n'empêche toujours pas la présence d'une glaciation au pôle sud.

 

        Quant à la faune, elle est principalement constituée de synapsides, les reptiles mammaliens le plus répandus de l'époque. Parmi eux, Edaphosaurus, herbivore grégaire, et Dimetrodon (ci-dessous : © http://critters.pixel-shack.com), carnivore. Ces deux animaux devaient vivre en même temps au même endroit. Le plus surprenant chez eux et le plus caractéristique est très certainement ce voile dorsal qu'ils arboraient sur leur dos. Ils devaient très certainement se servir de ce voile comme régulateur thermique à cause du climat aride de leur époque. Ainsi le jour ils pouvaient s'en servir pour refroidir la température de leur corps et la nuit il se réchauffaient. L'autre caractéristique des synapsides est qu'ils avaient de petites pattes pliées sous leur corps. Ils courraient donc en zigzaguant et en bougeant leur pattes à la façon d'une rame. Cela leur donnait une allure pataude, mais ils étaient quand même rapides malgré tout.

 

        Mais il n'y eut pas que la vie terrestre à évoluer au Permien, la vie aquatique en fit de même. Par exemple, les brachiopodes se multiplièrent et des groupes importants de poissons apparurent. Ces animaux vivaient dans les vastes récifs de l'époque. Mais cette époque est aussi marquée par l'apparition des reptiles marins, tels les Mésosaures. L'un des premiers reptiles marins était Claudiosaurus (ci-dessous). Il possédait des caractéristiques très primitives : des pattes assez longues pour un animal marin, et ses doigts n'étaient même pas reliés par une membrane de peau. Cela ne devait pas lui faciliter la nage. Toutefois cela reste un grand bon évolutif.

 

        Au Permien supérieur, les reptiles mammaliens se diversifièrent. Ils grandirent aussi. Mais ils durent s'adapter à un climat de plus en plus aride dû au rassemblement des continents.

 

        Par exemple, la Sibérie, aujourd'hui une vaste étendue de paysages enneigés où nous pouvons connaître des températures de -70°C, était il y a 250 millions d'années un immense désert où les points d'eau et les plantes étaient rares. Néanmoins, des animaux vivaient dans ces paysages arides et extrêmement secs. Par exemple le "Gorgonopsien", un reptile carnivore de 5 mètres de long. Il possédait un crâne puissant, et des dents pointues et longues. Ils peut faire penser à un ancêtre du chien. Ses proies étaient de paisibles herbivores migrateurs presque aussi grands que lui : Scutosaurus. Il avait des petites pattes antérieures, mais ses postérieures étaient encore plus courtes, ce qui ne lui permettait pas de courir vite sur de longues distances. Mais de petits animaux, les Dicynodontes, vivaient sous terre, dans des terriers, par colonies. Ils se nourrissaient de tubercules riches en nutriments et en eau.

 

        Les mers se remplissaient aussi : de grands récifs coralliens peuplaient les mers. Il s'agissait d'un lieu intéressant pour les nombreuses espèces animales marines. Les poissons, les brachiopodes et les gastéropodes vivaient en ces lieux. Les gastéropodes, alors encore marins, broutaient les algues qui poussaient sur les récifs. Bref, de nombreux végétaux et animaux peuplaient les mers permiennes. Quant aux plantes, le Permien marqua le développement des gymnospermes, au détriment des lycopodes et des prêles, autrefois maîtresses des forêts. Les gymnospermes les plus apparents lors du Permien sont les conifères, les cycas et les ginkgos. Et vers la fin du Permien, beaucoup de conifères développèrent d'épaisses feuilles charnues ornées de poils, qui leur permettait de supporter la chaleur de l'aridité, caractéristiques de la fin de la période.

 

        Mais tout allait basculer, en plein règne des animaux, il y a 250 ma.

 

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    6.2 : L'extinction Permo-Trias (-250 ma) :

 

        Il y a 250 ma, les reptiles dominaient la planète. C'était la fin du Permien. Les continents s'étaient amassés en un seul super-continent nommé la Pangée. Des déserts apparurent, changeant la morphologie des reptiles. Les coraux formaient des récifs dans la mer, à l'avantage des brachiopodes, des gastéropodes ou encore des poissons. En fait, tout était destiné à la survie des espèces dans un milieu quelque fois dangereux mais quelque fois paradisiaques.

 

        Toutefois, tout allait basculer en cette fin de Permien. Une réaction en chaîne allait entraîner la disparition de 95 % d'espèces animales marines et terrestres, mais aussi chez les végétaux. Dans les océans, les trilobites et les scorpions de mer, ayant dominé la première partie du Paléozoïque, furent les premiers touchés. Mais des groupes entiers de coraux disparurent aussi, faisant disparaître peu à peu les habitants des récifs coralliens. Sur terre, les synapsides, grands dominants au Permien, et d'autres groupes de reptiles primitifs disparurent. Certains paléontologues estiment que ces extinctions se sont succédées lors d'une courte période (environ 80 000 ans), mais pas à cause d'une seule et même catastrophe. En effet, il paraît impossible que la disparition de 95 % des espèces animales et végétales mondiales fut causée par un seul et même cataclysme. Enumérons donc les facteurs qui auraient conduit à cette extinction :

 

  1.   Une forte modification du climat :

    La fin du Permien est caractérisée par la modification brusque du climat. Les animaux tentèrent de s'y adapter, comme les pélycosaures (ci-contre : © Alain Gassener). Mais ces animaux disparurent vers le milieu du Permien et les autres n'étaient pas adaptés à ce changement.

 

        Il y a eu deux changements principaux à la fin du Permien : la poursuite de la glaciation des pôles, qui fit diminuer le niveau de la mer. De plus, les calottes glaciaires très blanches formées aux pôles réfléchissaient la lumière du soleil vers l'espace, ce qui diminuait encore plus la température. Alors, la base du niveau de la mer pouvaient avoir découvert d'immenses champs de charbon ayant relâché d'énormes quantités de gaz carbonique dans l'atmosphère, ce qui fit diminuer sa teneur en oxygène. Cela a dû contribuer à la disparition d'animaux très actifs comme les synapsides.

 

        L'autre changement est la désertification du paysage. En effet, c'est quand les blocs continentaux se réunirent au Permien, que les pluies et les brouillards nés de l'évaporation en mer, n'atteignirent plus l'intérieur du continent, ce qui réchauffa certaines zones qui finirent par devenir de plus en plus arides. Alors les déserts progressèrent et les animaux non-adaptés à ces conditions climatiques arides disparurent.

  1. Activité volcanique massive

    Cette cause est l'une des plus probables pour expliquer l'une des parties majeures de cette extinction. D'énormes éruptions eurent lieu à la fin du Permien en Sibérie. Environ 3 millions de km² de lave recouvrirent d'immenses surfaces. Ceci est appelé une éruption basaltique massive. En Chine, d'autres éruptions recouvrirent le sol de cendres. Les éruptions projetaient dans l'atmosphère de grandes quantités de gaz et de poussières volcaniques, qui durent faire chuter la température au sol, ainsi qu'intercepter les rayons du soleil.

  1. La mort des récifs coralliens

    Les récifs sont construits par des coraux et des éponges. Mais les récifs du Permien étaient très complexes et abritaient des milliers d'espèces végétales et animales. Lors de la formation de la Pangée, la baisse du niveau de la mer ajoutée à la réduction du plateau continental, détruisit les milieux favorables aux coraux. Donc les récifs moururent progressivement, ce qui entraîna la réduction dramatique de la diversité des organismes marins. La réduction du taux d'oxygène dans l'atmosphère aboutit à sa raréfaction dans l'eau de mer. Ainsi les océans, en devenant stagnants, étouffèrent la vie qu'ils abritaient jusqu'ici.

  1. Météorite ?

    La possibilité de la présence d'une météorite dans ce cataclysme n'est pas impossible. Cela aurait eu le même effet sur les dinosaures, 195 millions d'années plus tard.

 

    Ainsi les cataclysmes se succédèrent durant 80 000 ans environ, et le soleil se leva sur une nouvelle ère : le Mésozoïque.

 

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Le Mésozoïque

  1. Le Trias (250-199 ma)

        Il y a 250 millions d'années début le Mésozoïque, ou ère secondaire. Il démarre peuplé de créatures telles Placerias (ci-dessous © BBC), ou des premiers reptiles marins comme Nothosaurus. Il voit aussi l'apparition des reptiles volants avec Eudimoprhodon et Peteinosaurus. Le Trias marque surtout l'apparition des dinosaures. Et, contrairement aux survivants de l'extinction Permo-Trias, ils perdureront jusqu'à la fin du Secondaire. Cependant, certains reptiles mammaliens évoluèrent en mammifères, actuellement le groupe dominant. Ces petits mammifères ressemblaient à de petits rongeurs. On peut prendre comme exemple Megazostrodon (ci-dessous), petit mammifère de 12 centimètres. Ce petit animal probablement nocturne avait un mode de vie similaire à nos musaraignes actuelles. D'autres étaient beaucoup plus grands, comme Cynongnathus (2 mètres). Il s'agissait d'un cynodonte qui possédait d'énormes crocs ainsi que des dents coupantes et des mâchoires aux muscles très développés, ce qui lui permettait de chasser de gros animaux. Il est possible qu'il eut le sang chaud et qu'il aurait possédé une fourrure, car ses proches parents étaient les ancêtres de mammifères.

 

        Mais le Trias n'a pas connu que l'explosion des mammifères ! Il a surtout connu l'explosion des reptiles avec l'apparition du premier dinosaure datée à 240 millions d'années (Trias inférieur). Il marque aussi l'apparition des Sauroptérygiens, un groupe de reptiles marins apparus au Trias comprenant notamment les Plésiosaures. L'un d'entre eux, Neusticosaurus (ci-dessous), était un petit reptile amphibie qui vivait dans les mers d'Europe, et y chassait de petits poissons ou invertébrés. Des embryons fossiles découverts sans fossiles suggèrent une reproduction ovovivipare (éclosion de l'oeuf à l'intérieur du corps de la mère). Quant aux dinosaures, ils étaient encore petits à l'époque, à l'exception des Prosauropodes et des premiers Sauropodes, apparus au Trias supérieur. Au départ ils étaient la proie des derniers reptiles mammaliens géants carnivores, mais ils allaient bientôt devenir les maîtres de la terre, avec l'extinction Trias-Jurassique, qui marqua la disparition des derniers reptiles mammaliens, il y a 200 millions d'années.

 

        Quant aux végétaux, ce furent les conifères qui profitèrent du changement de climat, trop aride pour la plupart des plantes issues du Paléozoïque. Les cycas eux aussi s'implantèrent parmi la végétation du Mésozoïque inférieur. Et les Gingkos (ci-contre) apparurent aussi, avec sept variétés existantes à l'époque. D'autres plantes appelées fougères ptéridospermées, comme Pachypteris n'étaient en fait pas des fougères, mais simplement des plantes primitives à graines qui habitaient les marécages. Très prospères vers la fin du Paléozoïque, elles disparurent au Crétacé, Pachypteris étant l'une des dernières à s'éteindre.

 

        Enfin, n'oublions pas la configuration terrestre de l'époque ! Au Trias, la Pangée se rapprocha de l'équateur, réchauffant le climat sur cet immense super-continent. Tout autour se trouvait l'océan Panthalassa, et la mer Téthys commença à se former vers la fin du Trias. C'est aussi à cette période que la Pangée commença à se disloquer.

 

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  1. Le Jurassique (199-137 ma)

       Le Jurassique est la seconde époque du Mésozoïque et marque l'apogée des dinosaures. Elle marque aussi la diversification des reptiles volants, marins, et aussi la première apparition du premier ancêtre des oiseaux, le fameux Archaeopteryx (ci-dessous © Michael Skrepnick). Au Jurassique, on note l'explosion des Sauropodes, très nombreux durant le Jurassique supérieur mais qui déclinèrent par la suite. Les prédateurs, eux aussi grandirent, autant sur terre que dans la mer, qui pouvait abriter des géants cauchemardesques comme Liopleurodon (ci-dessous © BBC) pouvant avoisiner les 20 mètres. La mer était aussi peuplée par les Ichtyosaures tels Ophtalmosaurus, qui possédaient d'énormes globes oculaires qui leur permettaient d'avoir une vue optimale dans les fonds, et un long museau leur permettant de plus facilement saisir leurs proies. D'énormes poissons comme le Leedsichtys, des filtreurs de planctons, et certainement les plus gros poissons de tous les temps, vécurent avec ces animaux, dont il était souvent la proie. On y trouvait aussi un ancêtre de nos crocodiles actuels, le Metriorhynchus, des ammonites, des bélemnites, des crinoïdes, etc... : une grande diversité d'animaux.

 

        Dans les airs, on pouvait trouver des reptiles volants comme Rhamphorhynchus, ainsi que les tous premiers ancêtres des oiseaux. Ces reptiles volants devaient rôder près des côtes, afin de pêcher des poissons, tout en étant exposés aux attaques des dinosaures qui venaient des fois pour chasser.

 

        Au Jurassique, se développèrent les cycas, les conifères et les gingkos, déjà bien présent lors du Trias. Le Jurassique est appelée "l'âge des cycas", tellement ils étaient nombreux. Les benttitales comme Williamsonia (ci-dessous © BIODIDAC), sont importants car ils pourraient être les ancêtres des Angiopsermes, les plantes à fleurs. Parmi les conifères du Jurassique on peut y trouver des plantes apparentées aux pins, aux ifs, aux séquoias ainsi qu'aux cyprès actuels. Les lycopodes, eux, firent partie de la végétation basse, alors qu'ils dominaient les forêts du Dévonien et du Carbonifère, 200 millions d'années auparavant. Ces plantes survivaient encore avec les prêles et les fougères, mais étaient bien moins abondantes que lors des périodes précédentes. Revenons au cycas, des gymnospermes qui abondèrent remarquablement durant le Jurassique. Ces plantes très diverses pouvaient être des arbres immenses, ou, bien au contraire, des petites plantes de la taille. D'autres plantes, les bennettitales, les ancêtres des plantes à fleurs, évoluèrent aussi. Un exemple : Williamsonia, faisait partie de ce groupe. Cette plante possédait une tige robuste couverte d'écailles en forme de losanges qui portait de gros organes semblables à des fleurs. Peut-être ce groupe était-il apparenté aux cycas à cause de la forme de ses feuilles.

 

        Au Jurassique inférieur, l'océan Atlantique s'ouvrit entre l'Amérique du Sud et l'Afrique, ainsi qu'entre l'Europe et l'Amérique du Nord, provoquant la séparation de la Pangée en plusieurs blocs. Aussi, les régions qui formaient l'Antarctique, l'Inde et l'Australie à l'époque, se séparèrent peu à peu du bloc principal. Le climat de l'époque devait être chaud, sans calotte polaire, et le niveau de la mer était élevé.

 

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  1. Le Crétacé (145-65 ma)

        Le Crétacé est la troisième et dernière époque composant le Mésozoïque. Elle marque l'apogée des dinosaures. Et le reste de la faune évolua elle aussi : apparition des serpents, évolution des oiseaux, des mammifères, des tortues... Mais aussi de la flore ! En effet, le Crétacé inférieur marque l'apparition des Angiospermes, autrement dit les plantes à fleurs. Ce fut un bond dans l'histoire de la flore. Au départ il ne s'agissait que de petites plantes basses que les dinosaures écrasaient sans y prêter attention, mais les Angiospermes réussirent vite à grandir et à devenir presque les plantes dominantes. Cependant les fougères prospéraient toujours dans les forêts humides.

 

        A la fin du crétacé se développe un nouveau groupe de mammifères : les cuspides, comme Zalambdalestes. Ces petits animaux ressemblaient aux petits rongeurs actuels. Toutefois, sur terre, et depuis déjà 100 millions d'années, les dinosaures prospèrent et se diversifient. Notamment avec les Hadrosaures, qui furent certainement les dinosaures les plus communs de leur époque. Semblables aux Iguanodontidés mais plus évolués, on les distinguait en deux parties : les Hadrosaurinés, qui ne possédaient pas de crête, et les Lambéosaurinés, qui en avaient une. Leur caractéristique la plus frappante est leur bec de canard contenant plus d'un millier de dents capables de broyer les végétaux, même les plus costauds. Un autre groupe d'herbivores prospérait durant le Crétacé : les Ceratopsiens (comme cet Einiosaurus © M. Skrepnick). Ils possédaient souvent plusieurs cornes faciales; à part quelques exceptions comme Pachyrhinosaurus qui possédaient des excroissances à la place de la corne; ainsi qu'une crête ornementale qui devait jouer un rôle pendant la parade nuptiale ou pour se défendre quand l'animal était attaqué. Enfin, les carnivores eurent de nouveaux et très célèbres représentants durant le Crétacé : les Tyrannosauridés. A droite a été dessiné un Tyrannosaurus (© Raul Martin), le plus célèbre d'entre eux. Ces grands prédateurs étaient munis de pattes arrière extrêmement puissante et d'une gueule aux mâchoires elles aussi d'une puissance phénoménale. Cependant leurs membres avant se sont atrophiés, et la cause reste encore dure à déterminer.

 

        Dans les eaux, la vie subit une véritable révolution elle aussi. Les invertébrés se rapprochèrent peu à peu de nos crustacés actuels, ainsi que des gastéropodes et des oursins. Les poissons osseux (téléostéens) se diversifièrent énormément grâce à l'apparition d'animaux proches de nos anguilles, des carpes et des perches. Enfin, des reptiles marins comme les Mosasaures apparurent avec les tortues marines et les premiers oiseaux aquatiques.

 

        Enfin, au Crétacé, les restes de la Pangée se divisent et forment le Gondwana (au sud) et la Laurasie (au nord). Ceux-ci se disloquaient et les continents actuels prenaient peu à peu forme. Madagascar et l'Inde se séparèrent du Gondwana afin de prendre leurs places actuelles. Bientôt un effroyable cataclysme allait tout bouleverser et tout remettre en cause.

 

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3.2 : L'extinction Crétacé-Tertiaire (-65 ma) :

        Tout ceci sera expliqué lors de la fin de la préparation du dossier sur l'extinction K-T.

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Le Cénozoïque :

 

  1 Le Paléogène (65-23 ma)

  1. Le Paléocène (65-56 ma)

        Le Paléocène est la première époque du Cénozoïque, l'ère où nous vivons actuellement. Le Paléocène est certainement une des époques les plus intéressantes car c'est un des meilleurs exemples de transition entre deux grands groupes d'animaux qui régnèrent chacun à leur tour sur la terre. Quand la Terre renaît après le cataclysme de l'extinction K-T, il n'existe plus que de petits animaux vagabondant entre les os des dinosaures morts durant le drame. Seul 40 % des espèces ayant vécu au Crétacé supérieur survécurent à l'extinction. Qui se serait douté que les petits mammifères allaient devenir les animaux dominants pour les 65 millions d'années à venir ?

 

        Parmi les mammifères de l'époque on ne trouve guère d'animaux dépassant les 25-50 kg. Cependant la disparition des dinosaures leur donna carte blanche pour coloniser le globe. Au Paléocène supérieur apparut un animal qui eut certainement une importance majeure pour le futur : Plesiadapis (ci-contre © http://www.critters.pixel-shack.com). On a du mal à imaginer que 50 millions d'années après son apparition apparaîtra son descendant les plus évolué : l'homme. En effet, Plesiadapis est le premier représentant des Primatomorphes. Notre histoire serait ainsi allongée de 20 millions d'années... Cependant il s'agit plus de celles de nos ancêtres car Plesiadapis fait partie de la famille des Plésiadapidés, qui ne pas partie de l'ordre des Primates mais des Dermoptera. Ainsi il ne fait pas le considérer comme un ancêtre direct. Plesiadapis a vécu au Paléocène supérieur et à l'Eocène inférieur (60-50 ma environ), en Amérique du Nord en en France.

 

 

        Au Paléocène, le climat était chaud et humide. On aurait tendance à penser le contraire vu le cataclysme qui a précédé cette époque mais cependant, les forêts tropicales dominaient, même aux pôles ! Les fougères, les prêles et les palmiers prospéraient. Les forêts du Paléocène furent le repaire des premiers oiseaux coureurs, les plus grands prédateurs de l'époque. Ici on le voit (photo tirée du documentaire "sur la terre des monstres disparus), un Propalaeotherium (ancêtre des équidés qui a vécu à l'Eocène), dans son bec. Les ailes de cet animal se sont atrophiées et les pattes postérieures se sont considérablement développées, ce qui en faisait un très bon coureur. Ce monstre de 2.1 mètres de haut possédait un bec extrêmement puissant qui pouvait briser les os de ses victimes. A l'époque, les Angiospermes poursuivaient leur évolution et les premières forêts d'arbres à feuilles caduques et graminées apparaissent mais restent largement minoritaires.

 

        Enfin, nous voici à la tectonique du Paléocène. La Pangée vit sa dislocation s'achever à cette époque. En effet, le Groenland se sépare peu à peu de l'Amérique du Nord et de l'Eurasie, qui l'encerclaient encore. L'Inde était déjà située au milieu de l'Océan Indien alors que l'Australie et la Nouvelle-Zélande commençaient à dériver vers l'est, à leur emplacement actuel. Les deux Amérique, quant à elles, continuaient à se rapprocher progressivement. Désormais on arrive de mieux en mieux à distinguer la configuration actuelle du globe.

 

 

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